Un financement à inventer pour les PME agroalimentaires

Expertise de terrain
Langue(s) : Français
Filières : Multifilières
Pays : Bénin Togo

Komi Abitor est directeur général d’Entreprises territoires et développement (ETD), une ONG active au Togo et au Bénin. ETD participe au renforcement des filières agricoles locales en promouvant le modèle Esop (Entreprises de services et organisations de producteurs), fondé sur une juste répartition de la valeur ajoutée entre tous les acteurs d’une même filière agroalimentaire. Face à une demande croissante en produits locaux, les entreprises se trouvent dans la nécessité d’accéder à de nouveaux financements pour augmenter leurs capacités de production.

À quel défi êtes-vous actuellement confronté ?

Cela fait 21 ans que nous essayons de développer au Togo et au Bénin des chaînes de valeur agroalimentaires à partir des agricultures familiales pour répondre à la demande alimentaire surtout en milieu urbain. Nous travaillons sur les céréales (riz, maïs), les légumineuses, mais également sur l’élevage, les tubercules (igname). Nous avons développé le modèle Entreprises de services et organisations de producteurs (Esop). Nous sommes à une étape où nous devons changer d’échelle pour assurer la pérennité des entreprises et celle des services assurés aux producteurs. Il s’agit de leur sécuriser un débouché suffisamment rémunérateur pour investir dans leur exploitation et prendre en charge leur famille aisément. Nous sommes dans cette impérieuse nécessité de changer d’échelle car la demande augmente plus vite que nos capacités de production. Nous cherchons des investisseurs sociaux ou des crédits d’investissements à taux soutenable pour les entreprises, sur une durée allant entre 7 et 12 ans. Pour ce faire, nous avons structuré une holding Cidea, sous forme de société anonyme de droit togolais qui lèvent des fonds réinvestis dans ces entreprises (principalement des Esop) pour acheter de nouveaux équipements, augmenter les capacités de stockage, mais également développer de nouvelles marques.

Vous créez des unités de transformation afin de maintenir la valeur ajoutée au Togo

Oui c’est cela, ou nous renforçons celles qui existent. Certaines entreprises existantes ont besoin d’un coup de pouce pour opérer à une plus grande échelle et ainsi agréger un nombre significatif de producteurs et productrices.

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