Analyse des effets de la Covid-19 sur les ménages agricoles et ruraux au Sénégal

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français
Thématiques : Faim et malnutrition, Impact des choix de consommation, Politiques agricoles et alimentaires

En juillet 2021, l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) publie une « Analyse des effets de la Covid-19 sur les exploitations agricoles familiales des zones de Kaolack, Kaffrine et Thiès, sur la disponibilité et l’accessibilité du mil et du maïs et sur les mesures d’ajustements dans ces zones et à Dakar ». À partir d’enquêtes menées auprès de 338 ménages agricoles répartis entre les régions du Centre-ouest et du Sud du Bassin arachidier, les résultats montrent que l’ensemble des ménages ruraux ont connu des perturbations dans leurs modes de consommation alimentaire en raison des mesures de restriction imposées par le gouvernement.

Après un diagnostic des types d’agriculture pratiquées dans les zones de Kaolack, Kaffrine et Thiès, le rapport met en avant les effets de la pandémie sur les exploitations agricoles familiales et indique une baisse de revenus pour 95 % des ménages. Par ailleurs, selon les trois zones, entre 17 et 30 % ont dû réduire le nombre de repas quotidiens, et près des ¾ ont diminué les quantités consommées par repas. La grande majorité de ces ménages agricoles ont aussi rencontré de grandes difficultés dans la préparation de la campagne 2021-2022 avec un accès restreint aux semences, engrais, et à l’équipement agricole.

Cette analyse se focalise dans un second temps sur l’accessibilité et la disponibilité du mil et du maïs, céréales locales qui jouent un rôle fondamental pour la sécurité des zones rurales sénégalaises. Alors que dans la région Centre-ouest du Bassin arachidier, plus de 60 % des ménages ruraux et agricoles ont eu des difficultés à s’approvisionner en mil et 30 % en maïs, ceux du Sud du Bassin n’ont pas vu leur accessibilité à ces deux denrées réduite.

Pour ce qui est de Dakar, le prix de détail du mil a connu de fortes hausses en 2020, en raison de la limitation de déplacements et de la fermeture de circuits de commercialisation. En revanche, le Sénégal étant importateur de maïs et ayant mis en place des initiatives pour augmenter la production, le prix du maïs a baissé entre 2018 et 2020. Ceci a permis une meilleure accessibilité de cette céréale, malgré les restrictions imposées par la crise Covid-19.

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