L'amélioration de la nutrition à travers l'alimentation scolaire

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français
Thématiques : Faim et malnutrition, Politiques agricoles et alimentaires

Dans le cadre de la convention du programme Assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest et dans les Suds (Asanao), le Gret et ses partenaires ont animé un webinaire sur la thématique de l’alimentation scolaire. Ont été présentés lors de cet évènement des travaux réalisés par le Gret sur les cantines scolaires et des expériences terrain réalisées au Burkina Faso et à Madagascar. Ce document, rédigé en septembre 2022, fait la synthèse de ces échanges.

L'impact des cantines scolaires sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des enfants

De nombreuses études ont démontré l’importance d’une bonne alimentation dans les premiers mois de la vie d’un enfant, mais aussi lorsqu’il est scolarisé car elle facilite l’apprentissage et garantit une bonne croissance. Selon une étude du Programme alimentaire mondial (Pam), l’alimentation scolaire joue un rôle direct sur le niveau d’éducation des élèves. Face à ce constat, une coalition internationale, composée d’ONG, de chercheurs etc., s’est formée pour faire la promotion de l’impact nutritif des cantines scolaires et favoriser leur développement par le biais de programmes.

À Madagascar, le Gret a soutenu une initiative pour la distribution d’aliments fortifiés, fabriqués à base de produits locaux et selon les préférences alimentaires des populations, dans des écoles primaires de zones vulnérables d’Antananarivo. Au Burkina Faso, l'ONG a accompagné les mini-laiteries et la commune de Bobo-Dioulasso pour organiser des distributions de yaourts à base de lait local dans des écoles.

Outre l’apport nutritif, ces interventions au sein des écoles permettent de sensibiliser les élèves et leurs parents sur les bonnes pratiques alimentaires.

Le financement des cantines : le soutien de l'État indispensable pour assurer leur pérennité

Les cantines scolaires ont pendant longtemps été soutenues par les ONG, posant alors problème pour engager la pérennité des dispositifs. Aujourd’hui, de nombreux États prennent le relais et attribuent un budget qui couvre, au moins partiellement, les repas pour l’année scolaire. Les parents d’élèves et les communautés sont également souvent invités à contribuer, mais certains ne peuvent pas, faute de moyens. L’enjeu pour les États consiste alors à trouver de nouveaux mécanismes financiers pérennes, indépendants de l’aide internationale. Par exemple, au Burkina Faso, bien qu’il soit encore insuffisant pour financer la totalité d’une année scolaire, un budget de 20 milliards de FCFA est attribué directement aux communes pour le soutien aux cantines.

L’impact positif des cantines scolaires étant incontestable, leur multiplication dans toutes les écoles et leur soutien est à promouvoir. Ce développement est à accompagner d’une démarche de suivi-évaluation pour étudier l’état nutritionnel des enfants et leur apprentissage.

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