Empreinte des régimes alimentaires selon les parts de protéines animales et végétales

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français
Thématiques : Impact des choix de consommation, Politiques agricoles et alimentaires

Dans cette étude mise en ligne en mars 2021, l'Ademe donne des éléments précis sur les surfaces agricoles nécessaires à l'alimentation de la population de France métropolitaine. Les résultats permettent d'objectiver les choix dans l'organisation du système alimentaire pour atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050.

Équilibre mais échanges internationaux importants

La surface nécessaire à l'alimentation de la population est évaluée à 26 millions d'hectares, soit légèrement moins que la surface agricole utile (28,7 millions d'hectares). Cet équilibre cache l'importance des échanges internationaux. Près de 10 millions d'hectares sont mobilisés hors de France (essentiellement pour l'alimentation animale et les fruits et légumes) alors que 12 millions d'hectares en France sont destinés à des productions exportées (céréales, lait et produits laitiers essentiellement). Mais certains produits étant à la fois importés et exportés, les auteurs estiment qu'un premier potentiel de relocalisation de la production existe en cherchant à limiter le commerce international de produits similaires.

Consommation de protéines animales déterminante

Une très grande part de la surface nécessaire à l'alimentation de la population de France métropolitaine concerne l'élevage (85% des 26 millions d'ha). De fait, l'importance des surfaces nécessaires à l'alimentation d'une population est très fortement corrélée au taux de protéines animales dans le régime alimentaire. Un régime végétalien requiert 4,5 fois moins de surfaces qu'un régime à 170 grammes de viande par jour (et génère 6 fois moins d'émissions de gaz à effet de serre).

Scénario pour une alimentation durable

Minimiser l'empreinte sol et l'empreinte carbone de l'alimentation impose de faire des arbitrages cohérents. Les aliments issus de l'agriculture biologique mobilisant plus de surfaces qu'en production conventionnelle (du fait de l'écart de rendement), la réduction de la part carnée de l'alimentation est déterminante pour libérer des terres agricoles, faciliter la conversion en bio des systèmes agricoles et relocaliser des productions pour les besoins domestiques.

Voir le rapport complet sur "l'empreinte sol" en fonction du régime alimentaire

Voir le rapport sur l'empreinte des importations alimentaire

Et aussi :

Manger autrement et le Programme national nutrition santé, web conférence de 2020