L'état de l'insécurité alimentaire, rapport 2012 des Nations Unies

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Anglais Français
Thématiques : Faim et malnutrition

Les Nations Unies ont publié le 9 octobre le rapport 2012 sur l'état de l'insécurité alimentaire dans le monde avec le sous-titre "La croissance économique est nécessaire mais elle n'est pas suffisante pour accélérer la réduction de la faim dans le monde".

La baisse de la proportion de personnes souffrant de la faim..

En 2010-2012, le rapport estime que 870 millions de personnes ont été sous-alimentées, soit une personnes sur huit. L'écrasante majorité, 852 millions, vit dans les pays en développement (la proportion passe à 15 % pour les PED). Le pourcentage de victimes de la faim recule depuis les années 90 et si la baisse moyenne de ces vingt dernières années s'appliquait jusqu'en 2015, les pays en développement seraient assez proches de l'Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) : 12,5 % pour une cible à 11,5 %.

... a ralenti depuis 2007-2008 et ne concerne pas l'Afrique

Toutefois, la baisse s'est ralentie depuis la crise de 2008-2009 et la hausse des prix alimentaires, même si elle n'a pas d'impact significatif sur le nombre de calories consommées, pourrait détériorer la qualité de l'alimentation et l'accès à d'autres secteurs fondamentaux comme la santé et l'éducation. De plus, les disparités géographiques sont énormes, l’Afrique étant le seul continent où la sous-alimentation chronique a progressé ces vingt dernières années.

Volonté politique de soutien aux petis agriculteurs et protection sociale

Le rapport note que dans de nombreux pays la croissance économique n'a pas sensiblement réduit la faim. L'action des pouvoirs publics est donc nécessaire pour que la croissance soit équitable et contribue à la réduction de la pauvreté. Le type de croissance le plus à même de bénéficier aux pauvres est la croissance agricole, notamment lorsqu'elle est fondée sur une productivité et une intégration au marché accrue des petits exploitants. A court terme, les plus vulnérables ont besoin d'une protection sociale permettant de réduire le plus rapidement possible la faim.

Il convient de rappeler que les chiffres du rapport se fondent sur des estimations d'apports alimentaires énergétiques par pays mais ne tient pas compte de la disponibilité, de la répartition, ni de la nourriture.

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