En Casamance, cantines en circuits courts en milieu rural

Expertise de terrain
Langue(s) : Français
Filières : Produits laitiers
Pays : Sénégal

Au Sénégal, AVSF intervient dans différentes régions sur la structuration des filières, l’appui aux organisations de producteurs, la gestion des ressources naturelles, la transition agroécologique. El Hadji Ndiaye occupe le poste de coordonnateur des programmes d’AVSF pour la zone Casamance. Dans la recherche de débouchés aux produits des organisations paysannes, AVSF s’investit depuis quelques années dans la mise en place de cantines scolaires en circuits courts.

Dans quel cadre s’inscrivent les interventions d’AVSF en lien avec les cantines scolaires au Sénégal ?

Après avoir longtemps œuvré à la structuration des filières agricoles, nous avons entrepris de travailler sur les débouchés des organisations que nous accompagnions, en particulier pour la filière lait local. Nous travaillons dans des zones assez éloignées de grands pôles urbains où les options sont limitées. Nous avons donc commencé par une expérience d’approvisionnement en lait à la récréation, dans la région de Kolda, plus précisément dans le département de Vélingara. Cela a consisté à mettre en relation deux écoles avec une coopérative d’éleveurs. Nous avons ensuite élargi l’expérience à 3 autres départements : Kolda, Linguère et Ranérou. Depuis 2020, nous intervenons dans différentes écoles de ces départements, dans le cadre du projet Niamde[1] que nous mettons en œuvre en consortium avec le Grdr, Caritas et Cicodev. Il s’agit d’un projet financé par l’AFD et qui vise de façon spécifique à améliorer la sécurité alimentaire et les conditions d’apprentissage de 7 030 enfants fragilisés par les effets de la crise Covid-19 au travers d’un soutien à des cantines scolaires qui s'approvisionnent en circuits courts.

Comment avez-vous ciblé les écoles qui bénéficient de l’intervention ?

Nous nous sommes appuyés sur l’Inspection de l’éducation et de la formation qui est le service déconcentré de l’État sénégalais au niveau départemental. Nous avions pour objectif de travailler avec les écoles particulièrement vulnérables, qui n’avaient pas connu de dispositif de cantines scolaires auparavant. Nous sommes donc partis sur des critères tels que le taux d’abandon et le taux d’absentéisme.

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Propos recueillis et édités en février 2022 par Yvon SAROUMI (Inter-réseaux)

Pour creuser le sujet :

[1] Niamde signifie « manger » en langue pulaar