Un mouvement visionnaire pour une alimentation durable : Transformer les systèmes alimentaires d’ici 2045

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français
Thématiques : Agriculture durable

IPES Food (International Panel of Experts on Sustainable Food Systems) est un Panel international d’experts sur les systèmes alimentaires durables, fondé en 2014 et qui produit des analyses indépendantes et rigoureuses sur les réformes nécessaires à la construction de systèmes alimentaires durables.

IPES-Food propose ici deux scénarios pour l’alimentation du futur.

Dans le scénario numéro 1, l’agro-industrie reste le modèle dominant et est extrapolée. La technologie offrirait des solutions à tous les défis posés par la crise environnementale. Ainsi, le pouvoir des entreprises du bio numérique exploserait. Le secteur agricole deviendrait d’autant plus stratégique ce qui entraînerait plus de violences et une course à l’accaparement des ressources.

Dans le scénario numéro 2, une transition portée par la société civile advient. Il propose 3 voies interdépendantes :

  • un modèle productif basé sur la diversité et qui permettrait ainsi la protection des sols, l’adaptation aux enjeux environnementaux, des droits du travails et un accès aux ressources garantis ;
  • l’existence d’un Comité de la sécurité alimentaire mondial qui s’assurerait que la sécurité alimentaire prime sur tous les accords commerciaux mondiaux ;
  • une réorientation financière vers des projets d’alimentation durable.

Plus qu’une prospective, le deuxième scénario est une véritable proposition. Pour que ce scénario voit le jour, IPES-Food a identifié 4 « ingrédients de base » qui permettraient de porter cette transition :

  • collaborer à de multiples niveaux ;
  • élargir les alliances et restructurer les relations ;
  • mettre en relation engagement à long terme et « analyse prospective » à grande échelle ;
  • être prêt au changement et aux perturbations.

Si ces ingrédients existent aujourd’hui, ils sont encore limités par les divergences, la concurrence, l’urgence des crises et le manque de moyens ; mais la société civile doit surmonter cela !