Food Price Watch - February 2011

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Anglais
Thématiques : Transformation et filière, Commerce international

Les prix des produits alimentaires continuent d’augmenter. L’indice des prix alimentaires de la Banque mondiale a augmenté de 15 % entre octobre 2010 et janvier 2011 et se situe seulement 3 % en dessous de son niveau record de 2008. Au cours des six derniers mois, les prix mondiaux du blé, du maïs, du sucre et des huiles alimentaires ont connu de fortes augmentations, tandis que ceux du riz enregistraient une hausse relativement plus faible.

Dans bon nombre de pays, l’augmentation des prix mondiaux du blé a alimenté de fortes hausses des prix intérieurs. En ce qui concerne le maïs, le sucre et les huiles, l’augmentation des prix a contribué à accroître le coût de divers types de produits alimentaires, même s’il faut noter que les prix intérieurs du maïs sont demeurés stables en Afrique subsaharienne. Dans certains pays d’Asie grands consommateurs de riz, la hausse des prix mondiaux du riz s’est répercutée sur le niveau des prix intérieurs. Les hausses enregistrées ces derniers mois dans les prix alimentaires fragilisent la situation macroéconomique des pays – plus particulièrement ceux dont le poids des importations alimentaires est élevé et qui disposent d’un espace budgétaire limité – et sont à l’origine d’une aggravation de la pauvreté.

Le bilan des chiffres de la pauvreté montre que la flambée des prix alimentaires depuis juin 2010 a plongé dans l’extrême pauvreté environ 44 millions de personnes dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Dans l’immédiat, il faut veiller à limiter d’ultérieures aggravations de la pauvreté par l’adoption de mesures stabilisant les marchés et par le renforcement des programmes de filets de protection sociale et de nutrition. À moyen terme, compte tenu des prévisions de volatilité des prix alimentaires et afin d’en atténuer les effets sur les populations les plus vulnérables, il est nécessaire de procéder à des investissements en faveur d’une élévation de la productivité agricole écologiquement viable, d’améliorer les outils de gestion des risques, de développer des technologies pour les biocarburants moins consommatrices de produits alimentaires et d’adopter des mesures d’adaptation au changement climatique.