Foire régionale des produits agroécologique du Nord
Yako
Yako
Burkina Faso
I. Contexte et justification
Le système alimentaire ne répond pas aux défis économiques, sociaux et environnementaux. L’agriculture fait souvent figure d’accusée quand on parle de climat. En effet, l’ensemble des activités agricoles et alimentaires sont responsables de 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais l’agriculture est également visée par les changements climatiques quand elle est touchée par la sécheresse ou des évènements climatiques extrêmes. Les dérèglements climatiques qui frappent en premier lieu les pays du Sud pourraient causer le doublement du nombre de personnes souffrant de la faim d’ici 2050 ; sans oublier qu’un tiers de la production mondiale de nourriture est gaspillée.
A la crise climatique dans les pays, s’ajoutent les conséquences à long terme de la crise sanitaire, de la guerre en Ukraine et de la crise économique qui en découle. Ces crises mettent en lumière les fragilités de nos systèmes alimentaires mondialisés et interdépendants. La précarité alimentaire ne cesse de s’accroitre et touche de plus en plus des personnes jusque-là relativement épargnées. Dans ce contexte, la « souveraineté alimentaire » est au cœur des enjeux.
La souveraineté alimentaire est le droit des peuples à définir leurs propres politiques agricoles et alimentaires sans nuire aux populations des autres pays. Plus que jamais, il est nécessaire d’affirmer une vision de la souveraineté alimentaire où l’agroécologie a une place prépondérante, tout en préservant les ressources et en développant les petites exploitations et les productions locales. L’agroécologie a un rôle politique par les choix de société qu’elle induit et n’est pas une simple réponse technique ou marginale.
Partout dans le monde, la société civile s’organise aussi pour peser sur les décisions politiques.
Au Burkina Faso, des acteurs tels que la FAO, le CNaBio, la CPF, APEDR et bien d’autres acteurs mènent des actions de plaidoyers pour que les décisions politiques prennent en compte une dimension nationale et globale des enjeux agricoles et alimentaires pour un droit à une alimentation durable ici et ailleurs.
Des mouvements paysans aux marches pour le climat, les citoyens se mobilisent et interpellent les décideurs pour plus de justice sociale et écologique.
Chaque année, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO en anglais Food and Agriculture Organisation) célèbre la journée mondiale de l’alimentation qui commémore la date de sa propre création le 16 octobre 1945.
Ainsi, pour cette année 2024, APEDR organise pour une deuxième fois la journée mondiale de l’alimentation à Yako dans la province du Passoré, région du Nord à travers une conférence publique et une foire des produits locaux.
II. Objectifs :
La célébration de la journée mondiale de l’alimentation permettra de réunir les groupes d’acteurs : société civile, services techniques déconcentrés de l’Etat dans la Région du nord, pour des échanges, des débats, des panels et des expositions de produits agro écologiques sous forme de foire.
III. Durée : du 29 au 30 Novembre 2024(2 jours)
IV. Lieu : Yako, Province du Passoré, Région du Nord
V .Participants : 200 personnes
Élus de la Région
Services techniques déconcentrés de la Région
Organisations de la société civile de la Région
Représentants des communautés (femmes, jeunes, agriculteurs, éleveurs, etc...)
VI. Méthodologie
Animation :
La conférence sera animée par INADES Formation, SOLIDAGRO, APEDR, PROARID, CNaBio, SPONG, Slow-Food, TIPALGA et le programme Benkadi en mobilisant les outils et des approches orientées sur l’alimentation durable.
Exposition des produits locaux :
Elle sera réalisée par des faitières avec l’appui des projets et programmes agricoles de la région du Nord.
Organisateur : Association pour la Protection de l'Environnement et du Développement Rural (APEDR) / dicko9400@gmail.com