Évaluation de l'agroécologie dans les villages de Guiè et de Douré - région du Plateau-Central - Burkina Faso

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français
Thématiques : Agriculture durable

À partir de trois études réalisées entre 2020 et 2022 dans deux villages au Burkina Faso dans le cadre du projet Bocage sahélien en partage (BSP), Terre verte et ses partenaires (l’Association Zoramb Naagtaaba, l’association la Trame, l’Institut de recherche pour développement  et le Gret) reviennent dans ce rapport sur les effets socio-économiques des pratiques et systèmes agroécologiques au sein de périmètres bocagers.

Dans une zone marquée par une pluviométrie faible et irrégulière, des terres fortement dégradées, les producteurs qui cultivent majoritairement des céréales et pratiquent l’élevage de petits ruminants voient leurs rendements baisser depuis une soixantaine d’années. Bien que certaines grandes exploitations parviennent à dégager suffisamment de ressources, de nombreux agriculteurs restent en situation d’insécurité alimentaire.

Dans ce contexte, là où les instruments de la révolution verte ont échoué, les pratiques agroécologiques ont de nombreux effets positifs. Depuis 1989, Terre verte et l’AZN promeuvent la création de périmètres bocagers qui s’avèrent pertinents pour restaurer et protéger les sols, mieux valoriser la ressource en eau et protéger les cultures des destructions causées par la vaine pâture. Associée à cette pratique, l’intégration agriculture-élevage, permet aux producteurs d’obtenir les meilleurs rendements céréaliers.

Ainsi, toutes les exploitations qui obtiennent des niveaux de valeur ajoutée relativement élevés – (ensemble d’exploitations agricoles C dans le graphique ci-dessous – sont parmi les plus agroécologiques. Cependant, de nombreuses exploitations (ensemble B), bien qu’étant également plus agroécologiques que les autres (ensemble A), ne réussissent pas à dégager un meilleur niveau de valeur ajoutée par unité de surface. L’importance de l’élevage et la forte intégration agriculture-élevage sont des facteurs clés pour accroître la valeur ajoutée.

MISE EN ÉVIDENCE DE TROIS ENSEMBLES D’EXPLOITATIONS SELON LE NIVEAU D’AGROÉCOLOGISATION (AGROÉCOLOSCORE) ET LA VALEUR AJOUTÉE PAR UNITÉ DE SURFACE (VAN/SAU)

Les périmètres bocagers représentent un atout précieux pour une transition agroécologique et pour le développement économique et social des familles paysannes.

Certaines productions pourraient être commercialisées et valorisées au moyen d’un signe de reconnaissance, en s’appuyant sur un label agroécologique déjà existant ou un label « bocage sahélien ».

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Lire la synthèse en français (4 pages)

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