Assurance indicielle et warrantage, quel intérêt pour les petits agriculteurs ?

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français

Les économies des pays en développement, qui reposent en grande partie sur l'agriculture familiale, sont de plus en plus exposées à des risques externes pouvant engendrer famine et pauvreté. Face à ces risques, les États intervenaient traditionnellement comme filet protecteur, en régulant les prix agricoles et en gérant des stocks de sécurité. Cependant, depuis les années 1990, les négociations commerciales internationales ont eu pour effet de limiter ces interventions. D'autres mécanismes ont alors été proposés pour réduire les risques agricoles. Des agences bilatérales ou multilatérales et des ONG ont encouragé la mise en place d'outils privés de gestion des risques agricoles, portant notamment sur le warrantage et l'assurance indicielle climatique.

Dans quelle mesure et à quelles conditions ces outils privés permettent-ils effectivement de réduire l'exposition aux risques des petits agriculteurs ?

Pour tenter de répondre à cette question, neuf expériences ont été analysées en Afrique de l'Est et en Inde. Elles ont permis de tirer des premières leçons. Qu'il s'agisse de warrantage ou d'assurance indicielle, les expériences étudiées ont souligné l'importance d'une inscription au sein de politiques publiques sectorielles volontaristes pour atteindre effectivement les petits producteurs.