Sensibiliser pour réduire les déchets alimentaires

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français
Thématiques : Impact des choix de consommation

Dans le pays de Redon, la communauté de communes a initié il y a un an une démarche de sensibilisation et de réduction des déchets issus de la restauration collective.

Parmi les outils de sensibilisation, la communauté de commune a réalisé un guide du tri et de la prévention des déchets

Les chiffres affolent : 25 à 40 % (suivant les sources) des produits alimentaires seraient gaspillés dans le monde. Il y a ce qu’on ne voit pas : dans les restaurants, les magasins ou encore les industries de fabrication. Il y a aussi ce que l’on voit : la nourriture jetée à partir de nos frigos et de nos assiettes. C’est à ce dernier point que des collectivités s’intéressent, notamment au travers de la gestion des déchets issus de la restauration collective. La commune de Saint-Jacut-les-Pins, dans le Morbihan, compte plusieurs établissements de restauration collective (cantine scolaire municipale, pour le lycée agricole et technologique, pour les maisons de retraite et dans un établissement pour personnes handicapées). Cette commune de 1 750 habitants appartenant à la Communauté de communes du Pays de Redon (CCPR) sert chaque jour entre 1 500 et 2 000 repas en restauration collective. Dans le cadre d’une démarche de sensibilisation et de réduction des déchets, initiée par la CCPR depuis un an, Saint-Jacut-les-Pins s’est portée candidate pour une expérimentation avec l’ensemble des établissements qui, contactés en novembre dernier, se sont tous engagés. Première étape : sensibiliser et motiver les protagonistes, y compris Restéco, la société industrielle de restauration qui approvisionne en produits non préparés la cuisine centrale d’une des maisons de retraite et salarie « à demeure » les cuisiniers qui préparent les repas. La cuisine centrale du lycée, quant à elle, fournit d’autres restaurants alentour en « liaison chaude ».

Mobiliser tous les maillons de la chaîne

L’expérimentation a consisté à trier et peser pendant une semaine les restes dans les assiettes, sur les chaînes des selfs et dans les cuisines après chaque repas. Fin janvier, les élèves et les personnels de service se sont prêtés au jeu, plutôt avec enthousiasme. Sans doute, le pas le plus important devait être franchi par la maison de retraite disposant de ses propres circuits d’approvisionnement et de récupération des déchets, non triés ! À partir des résultats, de réunions publiques et de visites du composteur, une recherche de solutions pour limiter le gaspillage et utiliser les déchets triés sera prochainement menée. Vincenzo Battafarano, militant de la lutte contre les gaspillages et ancien cuisinier de collectivités en région parisienne, considère que l’essentiel du gaspillage prend ses racines dans la « peur de manquer » qui amène à pratiquer de la surproduction.[...]

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Outil : Télécharger le guide du tri et de la prévention des déchets du pays de Redon