L'industrie agro-alimentaire africaine frémit

Étude/Synthèse/Article
Langue(s) : Français
Thématiques : Transformation et filière

De plus en plus de petites et moyennes entreprises actives dans la transformation des matières agricoles voient le jour. Une bonne nouvelle pour la sécurité alimentaire du continent.

Extrait du hors-série d'Alternatives internationales de mai 2014.
Photo : transformation de mangues au Burkina Faso © ARDEAR

L'Afrique subsaharienne se trouve face à un défi démographique qu'aucune région du monde n'a connu jusque-là : sa population a franchi la barre des 900 millions de personnes en 2013 et devrait atteindre les 2 milliards un peu avant 2050. L'augmentation de ses besoins alimentaires sera plus rapide encore, en raison de l'émergence de classes moyennes au plus grand pouvoir d'achat. Pour répondre à cette demande tout en valorisant la production agricole locale, les entreprises agroalimentaires africaines sont aux premières loges.

A côté de moyennes et grandes entreprises transformant plutôt des matières premières importées (blé pour le pain, farine et pâtes, poudre de lait pour le yaourt...), il existe en effet  un important tissu de petites unités répondant à la demande des consommateurs à partir des ressources locales. Au Cameroun par exemple, les ventes d'huile de palme artisanale sont de l'ordre de 52 milliards de francs CFA (79 millions d'euros), devant celles des grandes huileries du pays.

Ces micro-entreprises, individuelles ou familiales, très nombreuses, stratégiquement importantes pour lutter contre la pauvreté ou le chômage, mettent en œuvre des procédés simples issus du savoir-faire culinaire domestique. C'est un secteur clef pour l'emploi des femmes, qui transforment et commercialisent, sous diverses formes céréales, tubercules, poisson, fruits, oléagineux... L'artisanat alimentaire compte aussi un grand nombre de petites entreprises de prestation de services pour le décorticage et la mouture des céréales. Ainsi en Guinée, pratiquement tout le riz local est étuvé par des femmes qui font appel à des ateliers de décorticage gérés par des hommes.

Capitaux locaux. Mais à côté de ce secteur traditionnel, le phénomène nouveau est l'émergence de petites entreprises industrielles, à capitaux le plus souvent locaux [...]

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Extrait d'un hors-série d'Alternatives internationales (n°15, mai 2014) réalisé en partenariat avec l'AFD, le CFSI, le CCFD et l'Institut Veblen. Sommaire

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