Une huile d'arachide labellisée

Expertise de terrain
Langue(s) : Français
Filières : Huiles
Pays : Sénégal

Dans le cadre d'un projet porté par Frères des Hommes (FDH) et l'Union des groupements de producteurs de Meckhé (UGPM) au Sénégal.

Photo : Transformatrice d'huile d'arachide à Meckhé (Sénégal) © Frères des Hommes

L’Union des groupements de producteurs de Meckhé (UGPM) et Frères des Hommes soutiennent aujourd’hui les exploitations familiales pour créer des revenus et des emplois en milieu rural en revalorisant l’huile d’arachide. A travers l’amélioration de la qualité et la mise en marché collective d’une arachide produite et transformée localement, l’UGPM entend reconquérir des parts sur le marché de l’huile. 

En amont, les producteurs fournissent une huile de qualité

Des contrats entre producteurs et transformatrices membres de l’UGPM sécurisent les débouchés des premiers et l’approvisionnement des secondes. Les producteurs portent une attention particulière à la qualité de la matière première qu’ils fournissent aux transformatrices. Ils ont adopté des pratiques agroécologiques et rationnalisé leur production, augmentant leurs rendements jusqu’à atteindre 800 kilos/hectare alors que les rendements moyens tournent autour de 600 kilos/hectare . Ils se sont aussi formés pour réduire le taux d’aflatoxine présent dans l’arachide dès la phase de stockage post-récolte. L’aflatoxine est une toxine produite par des champignons qui prolifèrent sur des graines conservées en atmosphère chaude et humide. Cette toxine a un pouvoir cancérigène élevé, d’où l’extrême importance de contrôler son taux dans l’arachide.

L'amélioration de la qualité visible à l'œil nul

Pour améliorer l’huile, les transformatrices se sont formées à la réduction de l’aflatoxine dans l’arachide  et aux normes d’hygiène et de qualité. Puis, elles ont établi des normes et un système de contrôle à plusieurs étapes : par le meunier dans un premier temps, puis au sein des groupements et enfin par l’UGPM, avant le conditionnement.

Des échantillons sont régulièrement prélevés et analysés en laboratoire par l’Institut de technologie alimentaire, chargé de délivrer l’autorisation de mise en vente nécessaire pour la commercialisation en ville. L’UGPM a également créé une unité de raffinage, de conditionnement et de stockage. Les femmes y amènent l’huile semi-transformée et la vendent à l’UGPM dont le gestionnaire  effectue les opérations de raffinage et de filtrage de l’huile, puis la conditionne et la stocke. Pour valoriser leur huile de qualité sur les marchés, l’UGPM a créé un label. Pour l’obtenir, les produits doivent respecter un cahier des charges précis et établi avec les transformatrices. Seuls les produits labellisés sont conditionnés avec des emballages aux normes estampillés du logo de l’Union. [...]

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